Sortie de THUNDERBOLTS* au cinéma : notre critique du film !

Découvrez notre critique de Thunderbolts* ! Des anti-héros peu conventionnels de Marvel se rassemblent pour proposer un bon film abordant une thématique quasi inédite.

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Alors que l'horizon Avengers : Doomsday approche désormais à très grands pas, Marvel conclue la partie films de sa Phase 5 avec Thunderbolts*, un blockbuster presque intimiste centré sur des seconds couteaux pas totalement attachants. Pari osé ou bon moyen pour revenir à des racines efficaces pour réussir ? Un peu des deux ? Marvel CinéVerse ressort de sa séance et c'est l'heure de l'analyse !

Cette critique est rédigée pour être lue sans avoir visionné le film, en évitant d'intégrer des spoilers.

Contenu positif Contenu « négatif »
  • Une histoire solide, avec des thématiques fortes et inédites
  • Florence Pugh rayonne en Yelena Belova
  • Lewis Pullman convainquant en Sentry
  • Des scènes d'action de très bonne qualité
  • Des personnages qui peinent, même après le film, à pleinement m'emballer
  • Taskmaster, un gag
  • Un rythme un peu en baisse au milieu du film
Note : 8,25 / 10
(Note de Lucas – Temporaire)

Les protagonistes : Yelena brille, mais le déficit de popularité fait office de malus

Quand on parle de Thunderbolts*, on va surtout parler de cette équipe de héros de « seconde zone » qui provoque une certaine forme d'indifférence auprès du spectateur lambda, comme auprès du fan Marvel. Alors, malgré tout le positivisme qu'on pouvait s'en faire, il est peut-être difficile d'y aller pleinement conquis. Heureusement, le film peut compter sur un duo de personnages solides, avec Yelena Belova et Bucky Barnes. La première est la véritable star du film : Florence Pugh rayonne. C'est d'ailleurs elle qui initie la thématique principale du film, avec une conviction prenante. Mais nous y reviendrons plus tard. Par la suite, Yelena sert de point d'ancrage émotionnel tout au long de l'intrigue, et à chaque instant, y compris quand on semble s'en éloigner. Il en ressort une vraie intelligence émotionnelle, qui est le témoin d'une écriture de bonne qualité.

À ses côtés, même si Bucky Barnes (Sebastian Stan) est peut-être légèrement en retrait ici, il fait office d'élément déclencheur. Son développement n'est pas foncièrement marquant, mais l'idée de le placer là où il est initialement est inédite et déstabilisante. Le dénouement du film pourra permettre d'offrir des perspectives d'autant plus nouvelles pour lui. Nous retrouvons également deux autres personnages, introduits dans deux « univers » différents. Le Fantôme d'Hannah John-Kamen est dépeint de façon plus mature que dans Ant-Man et la Guêpe, mais ne se trouve pas en position de devenir un personnage de référence. John Walker (Wyatt Russell) se place dans une continuité très cohérente avec Falcon et le Soldat de l'Hiver, tout en offrant quelques passages touchants. Red Guardian (David Harbour) est à mes yeux insignifiant, malgré peut-être une scène plutôt touchante. Le Taskmaster, de son côté, est une déception gaguesque. Malgré cela, et malgré le message du film qui colle à la perfection à nos protagonistes, il est difficile d'être pleinement entraîné dans une forme de grandeur qu'ils ne peuvent pas réellement incarner.

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Les antagonistes : Sentry balaie les craintes

La véritable curiosité du film, pour certains, c'est certainement l'introduction de Sentry. Un personnage surpuissant, torturé, placé là face à des individus qui sont, par définition même du rapport de force, pas à la hauteur. Le choix de Lewis Pullman pouvait interroger, mais il en ressort du film un acteur qui parvient à donner une excellente essence à un personnage pas facile à dépeindre. Les choix scénaristiques quant à ses interactions avec les autres personnages sont bons, tandis que son côté « trop puissant » est solide à l'écran, tout en donnant l'impression qu'on effleure la surface de l'iceberg. Sa ou ses prochaine(s) apparition(s) auront pour objectif de combler cela avec de l'action plus large et brute. L'intérêt ici était surtout d'illustrer toute l'étendue de la psychologie du personnage. C'est globalement une réussite, avec à la clé des scènes émouvantes, qui donnent un bon parallèle avec celles des protagonistes.

Le personnage de Julia Louis-Dreyfus, Valentina Allegra de Fontaine, propose un antagonisme audacieux, qui cherche à combler un vide un peu trop désespérément. La stratège, qui semblait avoir plusieurs coups d'avance dans ses précédentes apparitions, semble ici peut-être trop facilement désemparée, et éloignée de son caractère prévoyant. C'est d'ailleurs elle qui rassemble les quelques éléments que l'on pourrait qualifier de facilités scénaristiques.

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Un scénario solide, faisant la part belle à une thématique inédite

La grosse force de Thunderbolts*, c'est qu'il s'agit d'un film au scénario extrêmement solide, qui raconte quelque chose, quelque chose d'inédit, et qui va au bout de ce qu'il cherche à raconter. Certains films tels que Captain America : Brave New World ou Black Panther : Wakanda Forever auraient pu s'en inspirer. Aborder les thématiques de la solitude, du désespoir et de la dépression dans le cadre d'un film de super-héros, c'est plutôt osé et quelque peu inédit. Le faire avec un contexte de personnages secondaires qui peut rebuter les fans est d'autant plus osé. Mais ce sont justement les personnages idéaux pour le faire, c'est clairement à mettre au crédit du film.

Si le deuxième quart du film souffre peut-être d’un rythme nettement en deçà du reste, le traitement de cette thématique est assurément le fil rouge auquel on se rattache naturellement, tout en y insérant des liens avec les derniers éléments du MCU, ainsi que les prochains. Là aussi, ça fait du bien, car c'était un point faible de nombreuses productions récentes. Pour le reste, les chorégraphies de combat et la mise en scène sont plutôt correctes. Certains plans visuels sont même relativement bons et à mettre au crédit de Jake Schreier. Une réussite !

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En conclusion ...

Portant solidement à l'écran la thématique de la solitude – quasi inédite pour un film de super-héros –, Thunderbolts* propose une copie admirable. On pourra lui reprocher un rythme un peu en dents de scie, ou encore une difficulté à s'attacher aux personnages avant d'y aller, voire même après, affectant l'enthousiasme. Mais nous avons là un film réussi à bien des égards, du traitement des personnages au scénario, en passant par la réalisation.


Thunderbolts* rassemble une équipe improbable menée par la tueuse à gages désabusée Yelena Belova, dans ce qui s'annonce comme l'alliance la plus débridée du MCU. Entre tensions explosives et dilemmes moraux, cette bande, manipulée par Valentina Allegra de Fontaine, se retrouve face aux démons de son passé. Parviendront-ils à s’unir et à trouver la rédemption, ou succomberont-ils à leurs propres fractures ? 

Le film Thunderbolts* est réalisé par Jake Schreier, scénarisé par Lee Sung Jin et Joanna Calo, et sortira le 30 avril 2025 au cinéma. On retrouve au casting Florence Pugh dans le rôle de Yelena BelovaSebastian Stan dans le rôle de Bucky Barnes/Soldat de l'HiverWyatt Russell dans le rôle de John Walker/U.S. AgentDavid Harbour dans le rôle d'Alexei Shostakov/Red GuardianOlga Kurylenko dans le rôle d'Antonia Dreykov/TaskmasterHannah John-Kamen dans le rôle d'Ava Starr/Fantôme, Geraldine Viswanathan dans le rôle de MelLewis Pullman dans le rôle de Bob Reynolds/Sentry et Julia Louis-Dreyfus dans le rôle de Valentina Allegra de Fontaine.

Films Thunderbolts* Critique

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