Critique
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Le film ANT-MAN ET LA GUÊPE : QUANTUMANIA est sorti - votre avis et notre critique !
- Par keeper918
- Le Lun 20 fév 2023
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C'est ainsi que notre cher Ant-Man et son troisième opus éponyme, Ant-Man et La Guêpe : Quantumania, se voit confier la mission de démarrer la Phase 5 du MCU, en plein cœur d'une saga pleinement consacrée à la notion du Multivers. Et pour cela, la nouvelle pièce-maîtresse du MCU est dégaînée en la personne de Kang le Conquérant, le nouveau grand méchant d'une nouvelle ère. La première apparition du « nouveau Thanos » est-elle garantie d'un enjeu colossal et capital pour ce film, à l'échelle de tout le MCU ? Difficile à comprendre ce que Marvel souhaite nous vendre en amont du film, puisqu'il est en parallèle impossible d'oublier l'univers des premiers Ant-Man : de petites aventures sympathiques, humoristiques et sans grands enjeux jusqu'ici. Alors, que valent ces aventures dans le Royaume Quantique, toujours dirigées par Peyton Reed ?
La critique de Lucas
D'emblée, le troisième film Ant-Man de Peyton Reed conserve sa marque signature avec une introduction relativement bien rythmée et intéressante, sorte de mise à jour express sur le statut des différents personnages. Certains éléments sont intéressants et collent très bien à l'essence des personnages. À commencer pour Scott Lang, incarné par un Paul Rudd dont on ressent bien le plaisir d'être ici à l'écran. Un plaisir qui se ressent aussi dans son personnage, dépeint pour la première fois dans une posture plus favorable et heureuse par rapport à ses précédentes apparitions. À ses côtés, les idées installées pour la Guêpe (Evangeline Lilly) sont aussi intéressantes mais enterrées sous le tapis en l'espace de quelques secondes. Le développement de ce personnage est d'une tristesse absolue quand on sait que son nom est une nouvelle fois présent dans le titre du film et qu'elle fut membre fondatrice des Avengers dans les comics. Passons, puisqu'il y a certainement mieux à aborder : le très bon développement de Janet van Dyne (Michelle Pfeiffer). Beaucoup de réponses attendues sont apportées, certes sans surprises, mais avec efficacité. Du côté de Cassie Lang, le personnage pourra par moment faire grincer des dents, à la limite de l'insupportable. Ce qui me frustre ici, c'est le choix d'avoir choisi une nouvelle actrice, avec Kathryn Newton : quel est la valeur ajoutée en comparaison d'Emma Fuhrmann dans Avengers : Endgame ? Je n'y vois qu'une perte de naturel quand on compare l'acting des deux actrices. Dommage.
La véritable attraction du film ne réside cette fois-ci pas du côté des protagonistes, mais bien de l'autre côté, avec l'introduction tant attendue de Kang le Conquérant. Jonathan Majors est brillant dans le rôle, capable de faire ressortir toute la splendeur du personnage des comics tout en faisant ressentir la violence du personnage et la menace qu'il incarne. Sa scène d'introduction face à Ant-Man est relativement marquante au milieu du contexte détendu qu'est un film Ant-Man, mais loin d'être pour autant un modèle de mise en scène. Le personnage nage dans un environnement hyper cloisonné où il peine malheureusement à se montrer d'entrée comme étant aussi menaçant qu'espéré. Et pourtant, les enjeux sont clairs et limpides sur l'intégralité du film, et même au-delà. Bien que lier la composante Royaume Quantique à l'introduction de Kang est d'une pure logique, des questions se posent quant à ce choix avec le recul que l'on possède désormais. Le personnage ne devait-il pas d'abord apparaître ailleurs ? En parallèle, un autre méchant emblématique de Marvel est introduit avec un M.O.D.O.K. raillé par les critiques. C'est à croire que certains ont vite oublié que le ridicule est dans l'essence même du personnage. Visuellement, mon avis me fait aller à contre-courant de beaucoup d'autres, puisque je trouve qu'il est globalement réussi. Pas parfait, mais nous parlons d'une tête flottante... En bref, M.O.D.O.K. est loin d'être le personnage totalement raté décrit un peu partout.
Là où le film patine aussi, c'est dans son histoire. Le scénario d'Ant-Man et La Guêpe : Quantumania est loin d'être mauvais, mais il n'a malheureusement jamais rien de surprenant et ne prend vraiment pas de risques. Quand vous mettez cela en parallèle avec l'arrivée de Kang, c'est peut-être dommageable. Cette longue excapade dans le Royaume Quantique était inexorablement synonyme d'enfermement. Et pourtant, les limites étaient vraiment peu présentes quant à tout ce qu'on l'on pouvait faire dans cette dimension éloignée de l'espace et du temps. Il y a des idées intéressantes, mais pas poussées suffisamment loin. En outre, certains éléments sont même hautement dispensables. On pense-là aux différents personnages secondaires introduits dans le Royaume Quantique, qui n'apportent au final pas grand chose et qui pourraient même jouer sur la crédibilité de Kang. Quelle idée d'ailleurs d'avoir ramener un acteur comme Bill Murray pour un rôle si inutile ? Au final, l'intrigue d'Ant-Man et La Guêpe : Quantumania est donc bien trop insignifiante pour avoir, à ce stade, un quelconque poids sur le futur du MCU, qui mènera vers Avengers : The Kang Dynasty et Avengers : Secret Wars. Cela fait un peu au film Doctor Strange in the Multiverse of Madness, que j'avais beaucoup aimé, mais qui ne faisait pas énormément avancer l'intrigue général du Multivers. Et si ce Ant-Man 3 possèdera un fort poids sur l'avenir du MCU, il est encore difficile à cerner au-delà de la scène post-générique qui est proposée. Dommage, puisque le manque de fil conducteur était déjà le défaut de la Phase 4 pour beaucoup de fans.
Pour conclure cette critique, intéressons-nous à d'autres aspects essentiels au film que sont les effets spéciaux. S'il est difficile de ne pas se ranger derrière les critiques dénonçant un amas d'effets spéciaux très mal gérés, nous devons tout de même constater que les idées proposées pour le Royaume Quantique sont très intéressantes, que ce soit sur les créatures aperçues à l'écran, les décors ou même la scènographique ... Mais oui, la réalisation de Peyton Reed – notamment au travers d'une très mauvaise utilisation de la technologie du Volume – vient gâcher tout cela. Étant moi-même un fan inconditionnel de Star Wars, le film peut se vanter de proposer plus de créatures exotiques que certaines des récentes propositions de LucasFilm. La comparaison n'est pas totalement incongrue. En soit, le film n'est pas fondamentalement « moche », loin de là, mais il n'est jamais impressionnant visuellement … Et si cette critique sur les VFX se suffit à elle-même, elle est d'autant plus appuyée quand on sait que l'on passe après Avatar : La Voie de l'eau … Après 3 films, force est de constater que la page Peyton Reed doit peut-être se tourner. Ce point négatif là était déjà plus ou moins présent suite au très très fade Ant-Man et La Guêpe en 2018. Et le tout n'est pas sublimé par la bande-originale de Christophe Beck qui reste seulement passable.
Ainsi, je ne peux cacher une difficulté à juger Ant-Man et La Guêpe : Quantumania, et c'est peut-être réellement la première fois pour un film Marvel. Au final, c'est l'indifférence qui prône, faisant de ce film un énième opus de Marvel peinant à se démarquer : pas mauvais, pas exceptionnel, simplement sympathique. Sur ce point, il y a peut-être une forme de constance avec les autres films Ant-Man. Malheureusement, la présence de Kang devait potentiellement être annonciatrice d'un spectacle plus grand, d'enjeux plus tranchants et d'impacts plus forts. Il n'en est rien et ce sentiment est accentué par un scénario banal, sans surprises, faisant ressortir un sentiment de lassitude face à un conformisme dans lequel Marvel s'installe de plus en plus. C'est un bon divertissement de 2 heures qui ne mérite néanmoins pas les nombreuses critiques acerbes qu'il reçoit depuis sa sortie. Injuste.
Contenu positif Contenu négatif - Paul Rudd, vraiment bon dans son rôle
- L'investissement de Jonathan Majors dans son rôle se ressent à l'écran
- Des vraies idées créatives dans le Royaume Quantique
- La puissance de Kang le Conquérant
- Bon développement de Janet van Dyne
- Une bonne capacité à rendre Ant-Man épique au combat
- Malgré les critiques, M.O.D.O.K. est correct et visuellement réussi
- Un dénouement qui laisse perplexe et un rendu final qui laisse dans l'indifférence
- Malgré des bonnes idées visuelles, rien de vraiment impressionnant
- La Guêpe (Evangeline Lilly) est dans le titre du film ... Quand servira-t-elle à quelque chose dedans ?
- Perte inexplorable en explications détaillées sur le lore du MCU
- La réalisation de Peyton Reed, toujours d'une grande neutralité
Ma note : 6 / 10 Moyenne de Marvel CinéVerse : 5,42 / 10 La critique de Théo
À venir ...
Contenu positif Contenu négatif Ma note : - / 10 Moyenne de Marvel CinéVerse : 5,42 / 10
Les partenaires super-héros Scott Lang et Hope van Dyne font leur retour pour continuer leurs aventures d'Ant-Man et la Guêpe. Ensemble, et avec les parents de Hope, Hank Pym et Janet van Dyne, la famille se retrouve à explorer le Royaume Quantique, à interagir avec d'étranges nouvelles créatures et à s'embarquer dans une aventure qui les poussera aux limites de ce qu'ils croyaient possible.
Le film Ant-Man et La Guêpe : Quantumania est réalisé par Peyton Reed, scénarisé par Jeff Loveness et est sorti le 15 février 2023 au cinéma. On retrouve au casting Paul Rudd dans le rôle de Scott Lang/Ant-Man, Evangeline Lilly dans le rôle de Hope van Dyne/Guêpe, Michael Douglas dans le rôle de Hank Pym, Michelle Pfeiffer dans le rôle de Janet van Dyne, Kathryn Newton dans le rôle de Cassie Lang, Bill Murray et Jonathan Majors dans le rôle de Kang le Conquérant.
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Le programme LES GARDIENS DE LA GALAXIE : JOYEUSES FÊTES est sorti - votre avis et notre critique !
- Par keeper918
- Le Mar 03 jan 2023
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Et si nous clôturions la Phase 4 du MCU ? Contrairement aux croyances générales, c'est bien le programme Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses fêtes qui s'en charge officiellement, comme l'avait confirmé James Gunn il y a quelques mois. Selon vous, cette nouvelle Présentation Spéciale va-t-elle nous donner de nouveaux indices sur la structure voulue par ce nouveau format de Marvel suite au Werewolf by Night en noir et blanc ? Avant son départ de Marvel et la sortie des Gardiens de la Galaxie Vol. 3 en mai prochain, qu'attendez-vous de ce petit spin-off de Noël made-in James Gunn qui devrait mettre en avant Drax et Mantis ?
La critique de ce programme viendra dans le courant de la soirée ici même suite à notre visionnage sur Disney+ !
Dans Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses fêtes, les Gardiens, qui sont en mission pour rendre Noël inoubliable pour Peter Quill, voyagent sur Terre à la recherche du cadeau idéal.
Le Special Presentation Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses fêtes est réalisé & scénarisé par James Gunn et sortira le 25 novembre 2022 sur Disney+. On retrouve au casting Chris Pratt dans le rôle de Peter Quill/Star-Lord, Dave Bautista dans le rôle de Drax le Destructeur, Karen Gillan dans le rôle de Nebula, Pom Klementieff dans le rôle de Mantis, Vin Diesel dans le rôle de Groot, Bradley Cooper dans le rôle de Rocket Raccoon, Sean Gunn dans le rôle de Kraglin Obfonteri, Michael Rooker dans le rôle de Yondu Udonta et Kevin Bacon dans son propre rôle.
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Le film BLACK PANTHER : WAKANDA FOREVER est sorti - votre avis et notre critique !
- Par keeper918
- Le Mer 09 nov 2022
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C'est le jour J pour Black Panther : Wakanda Forever, un film qui porte tous les risques pour Marvel depuis la disparition tragique de l'acteur Chadwick Boseman en août 2020. Le choix a été fait et assumé par Marvel : l'acteur ne sera pas remplacé et l'univers Black Panther continuera à vivre au sein du MCU. Comment le réalisateur Ryan Coogler a-t-il ainsi géré tout cela ? L'héritage du T'Challa de Boseman passera-t-il sous la responsabilité de Shuri, incarnée par la controversée Letitia Wright. Comment va être accueillie à l'arrivée d'un pilier de l'univers Marvel, Namor, sur grands écrans et à la sauce MCU ?
Que dire. Outre l'hommage tellement poignant à Chadwick Boseman, BLACK PANTHER: #WakandaForever est une petite pépite reprenant la recette formidable du premier opus auquel on ajoute une très forte dose d'émotion et des enjeux plus lourds encore. pic.twitter.com/oUmZ5denvk
— Marvel CinéVerse (@MarvelCineVerse) November 10, 2022Au cours d’une année 2022 maussade pour l’Univers Cinématographique Marvel, il y a l’espoir que Black Panther : Wakanda Forever puisse rassembler les foules derrière l’ombre de l’immense et regretté Chadwick Boseman. Disparu brutalement il y a un peu plus de deux ans maintenant, Boseman laisse derrière lui un immense héritage après avoir porté, avec un succès incommensurable, la culture africaine sur le devant de la scène cinématographique et super-héroïque, avec Black Panther en 2018. Quelle suite ? Marvel, Ryan Coogler et le casting ont décidé d’honorer leur Roi avec une suite en son absence, sans recast et portant des thématiques tellement lourdes, avec bien évidemment le deuil, mais aussi celle du rôle des mères. Black Panther : Wakanda Forever est aussi un survivant. Longtemps paralysé et retardé par le deuil, des questionnements, une pandémie, des polémiques et une actrice principale longtemps blessée, on constate dès les premières minutes que Ryan Coogler réussit à mener une symphonie magnifique, toujours aussi humaine.
Dans ce contexte d’absence, l’impératif pour Black Panther : Wakanda Forever est de faire élever à un autre rang des personnages qui n’étaient pas amenés à porter à bout de bras un tel film, ou d’autres qui ne devaient se cantonner qu’à des rôles plus secondaires. Quelque part au milieu de ces deux catégories, on retrouve Letitia Wright dans son rôle de Shuri. Talentueuse, mais au centre de nombreux points de crispation en raison de supposées prises de positions politiques, l’actrice brille comme jamais à l’écran. C’est peut-être malgré elle, mais le parti pris est fort puisqu’assumé ; et réussit tant son personnage évolue à une vitesse grand V et dans sa propre direction bien distincte. À ses côtés, la Ramonda d’Angela Bassett est également formidable dans un rôle difficile où il est nécessaire de passer très vite d’une mère en deuil à une dirigeante forte tenant tête au monde : un sacré grand écart réussi avec brio. Notons également Winston Duke, qui porte son M’Baku, là aussi, un rôle bien fouillé que celui de figurant et Lupita Nyong’o qui apporte une touche d’humanité dans des moments plus sombres du film. Si certains personnages brillent plus que d’accoutumé, signalons aussi ceux un peu plus en retrait : le rôle d’Okoye (Danai Gurira) est juste et touchant mais ne s’avère pas être transcendant, tandis que celui de Riri Williams (Dominique Thorne) déçoit par son manque de singularité. Un fort développement sera nécessaire dans Ironheart l'an prochain.
Ainsi, se lancer dans un film où le côté protagoniste ne possède pas de personnage qui a été jusqu’à présent une véritable vedette représente un véritable challenge. Bien que chacun jugera de la réussite ou non sur ce point, il conviendra de noter que Marvel choisit face à cela d’augmenter la jauge de risque en introduisant, du côté des antagonistes, un personnage absolument emblématique des comics tout en changeant radicalement ses origines. C’est là qu’entre en scène Tenoch Huerta qui porte un Namor, aussi respectueux du matériel que radicalement changé vers une origine et une imagerie aztèque. Ryan Coogler introduit Talokan, une civilisation toute entière à l’écran avec des visuels sublimes, des justifications très solides et d’entrée, des pistes très intéressantes sur l’avenir. Namor est instantanément un antagoniste marquant, grâce à ses motivations auxquelles il est possible de s’identifier et d’un acting bluffant. Les perspectives d’avenir associées aux Talokanils sont très intéressantes et prometteuses, quelque soit le format que Marvel pourrait choisir.
Quand on s’intéresse à l’histoire racontée dans ce film, on peut s'attarder aux parallèles avec le premier opus, Black Panther, où le scénario, bien qu’appréciable, manquait de surprise, de cerise sur le gâteau. En réponse, Coogler propose des enjeux bien plus élevés mais toujours aussi politiques. Le début fait sens avec les troubles et incertitudes de notre monde actuel. Les bases sont fortes sur des thématiques géopolitiques très intéressantes, mais ces dernières disparaissent malheureusement un peu trop à mesure que les enjeux atteignent un niveau de tension très élevé et où le sujet se recentre sur les deux camps protagonistes plutôt qu'également au reste du monde. C’est d’autant plus dommageable que le début était prometteur et que le sujet était extrêmement vaste. On saluera une montée en tension formidable qui atteint son apogée dans le second acte du film, là où le troisième acte, lui, manque peut-être un petit peu d’inspiration. Au milieu de cela, si certains choix scénaristiques sont inattendus et surprenants, on se met à imaginer ce que cela aurait pu donner si l’inverse avait été choisi, provoquant quelques petites interrogations. Surtout pour l'avenir du royaume Wakandais. Mais après tout, dans un ensemble aussi captivant, solide et puissant, le diable réside dans les détails.
Pour cadrer au mieux ce qu’est l’essence du film, il faut parler de la place qu’occupe Chadwick Boseman dans tout cela. Le parti pris par les scénaristes est d’offrir un hommage frappant, qui attise notre émotion à des instants précis, tout en étant capable de passer réellement au second plan pendant une large portion du film. Ces choix permettent de ne pas en faire un élément de dépendance pour le long-métrage. C’est à travers cette analyse que l’on peut voir que Black Panther : Wakanda Forever n’est pas simplement un bon film parce qu’il s’efforce de rendre du mieux qu’il peut hommage à Boseman, il est un bon film aussi par ce qu’il propose de marquant. Cet équilibrage est bon mais, pour autant, il peut être mal construit : comme si le résultat n’émanait pas pleinement de la volonté initiale des scénaristes. La cause réside peut-être au sein des choix scénaristiques mentionnés précédemment. Ces derniers prennent au final une place particulière que certains peuvent juger trop envahissante pour être bien traitée ou, à l’inverse, permettant au film d’avoir une bonne consistance pour sa longue durée de 2 heures et 41 minutes.
N'oublions pas d’aborder également d’autres composantes qui forment l’identité d’un film Black Panther depuis le premier opus. La bande-originale de Ludwig Göransson est absolument exceptionnelle et toujours utilisée avec une justesse remarquable au milieu d’un film où la photographie est, elle aussi, bluffante. Ryan Coogler continue de développer une imagerie mémorable à chaque instant pour ce pays fictif qu’est le Wakanda. Fictif oui, mais bien ancré pour beaucoup d’esprits. Abordons le sujet de la réalisation de Ryan Coogler : elle est toujours aussi propre et travaillée mais certains points peuvent être sujets de frustration avec des scènes de combats rapprochées qui manquent de lisibilité et un combat final où le style de réalisation pourra ne pas plaire à tout le monde. Je suis curieux de voir, sur ce point précis, ce qu’en penseront les fans (dont je fais partie) qui militent pour sa présence derrière la caméra du futur Avengers : Secret Wars. Je suis peut-être un petit peu refroidit par cela.
En bref, il n’y a pas de doute sur le défi réussi qu’est Black Panther : Wakanda Forever, avec un choix clair et assumé de ne pas recaster Chadwick Boseman ; qui restera à jamais présent au sein de cet univers. Caricaturalement, on peut dire que ce second opus reprend « simplement » la recette du premier film et s’appuie en plus, bien malgré lui, sur un contexte émotionnel qui l’amène plus loin encore. Mais il faut indiquer que l’intrigue en elle-même se révèle être plus forte encore que pour le premier. Plus forte, mais peut-être légèrement moins solide dans son traitement au fur et à mesure que le film progresse. Black Panther : Wakanda Forever est donc un grand jeu d’équilibriste qui ressortira globalement soit au même niveau que le précédent, soit au-dessus. Un grand merci aux acteurs, au réalisateur et aux équipes pour cet immense hommage au Roi Chadwick Boseman. Wakanda pour toujours.
Contenu positif Contenu « négatif » - Le trio Letitia Wright (Shuri) / Angela Bassett (Ramonda) / Tenoch Huerta (Namor)
- Des thématiques fortes et une intrigue solide sans même la question du deuil ; présente pour sublimer, pas pour porter
- L’introduction d’une civilisation toute entière, Talokan, réussie et novatrice
- Photographie magnifique et bande-originale de haute voltige
- Des personnages secondaires très intéressants
- Quelques choix scénaristiques posent question
- Manque de structure, et parfois de cohérence dans le traitement de l’intrigue politique
- Réalisation défaillante pour les combats rapprochés
- Troisième acte moins inspiré que le second
- Ironheart (Dominique Thorne) ne se démarque pas
Ma note : 8,75 / 10 Moyenne de Marvel CinéVerse : À venir
Dans Black Panther : Wakanda Forever de Marvel Studios, la reine Ramonda, Shuri, M'Baku, Okoye et les Dora Milaje se battent pour protéger leur nation des puissances mondiales intervenantes à la suite de la mort du roi T'Challa. Alors que les Wakandais s'efforcent d'embrasser leur prochain chapitre, les héros doivent s'unir avec l'aide des Chiens de Guerre, Nakia et Everett Ross et tracer une nouvelle voie pour le royaume de Wakanda.
Le film Black Panther : Wakanda Forever est réalisé par Ryan Coogler, scénarisé par Ryan Coogler & Joe Robert Cole et est sorti le 9 novembre 2022 au cinéma. On retrouve au casting Letitia Wright dans le rôle de Shuri, Lupita Nyong'o dans le rôle de Nakia, Danai Gurira dans le rôle de Okoye, Winston Duke dans le rôle de M'Baku, Dominique Thorne dans le rôle de Riri Williams/Ironheart, Martin Freeman dans le rôle d'Everett Ross, Angela Bassett dans le rôle de Ramonda, Michaela Coel dans le rôle d'Aneka, Florence Kasumba dans le rôle d'Ayo et Tenoch Huerta dans le rôle de Namor le Prince des Mers.
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Le film THOR : LOVE AND THUNDER est sorti - votre avis et notre critique !
- Par keeper918
- Le Sam 09 juil 2022
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Cinq ans après Thor : Ragnarok, où Taika Waititi et Chris Hemsworth osaient une nouvelle approche comico-tragique de Thor qui a soit « sauvé » le personnage, soit établit un soft-reboot hautement efficace, le réalisateur néo-zélandais se voit confier ce quatrième opus, Thor : Love and Thunder ; le tout premier 4ème film d’une franchise individuelle au sein du MCU – qui aurait crû que cela serait destiné à Thor au lancement du MCU, il y a plus de dix ans ? Si un quelconque spectateur s’en va voir ce film dans l’attente d’un chef d’œuvre, c’est qu’il est réellement doté d’une naïveté à toute épreuve tant le profil de Waititi est désormais notoire et que la promotion a réellement bien présenté le produit.
En préambule de cette critique, quelque soit l’avis de chacun sur Thor : Love and Thunder, il y a un constat implacable à établir. Qu’on aime ou non, ce nouvel opus de Thor cultive déjà avec un plaisir quasiment criminel une division énorme chez les fans de Marvel et chez les spectateurs. Les sentiments d’adoration, de tristesse, de joie ou de haine ne sont pas simplement le résultat final d’une séance de cinéma de Thor : Love and Thunder … ils sont ce que le film cherche consciencieusement à provoquer. Pourquoi faire ? Rarement le fossé d’écart des avis entre les membres de notre rédaction n’aura été si large suite à ce film. Pour ma part, j’ajouterais que jamais je n’avais vu des spectateurs quitter volontairement une séance d’un Marvel en plein milieu de celle-ci…
Le film n’est pas dénué de points positifs, loin de là. Natalie Portman est de retour en Jane Foster et devient Mighty Thor. Même si le personnage manque d’une vraie introduction et souffre du rythme très inégal du film, l’ensemble est propre et le personnage apporte la vraie dose dramatique du film. Cet aspect dramatique a le mérite d’exister mais est malheureusement condamné à être relégué au second plan derrière un flux continu d’âneries gênantes. On en oublierait presque que Marvel a choisit une voie quelque peu inattendue pour le personnage, et appréciable. Du côté du grand méchant, le Gorr de Christian Bale ne peut être mieux qu’acceptable. Que c’est triste. Même la scène d’introduction du personnage est amoindrie par un certain manque de courage. Un manque de courage qui se poursuit tout le long du film puisque jamais le Boucher des Dieux n’est vu en train de réellement faire ce qu’il doit faire à l’écran : tuer des dieux. Au-delà de ça, derrière une apparence bien changée et pâle, Christian Bale parvient à donner une copie viable et par moment terrifiante du personnage.
Thor … Le cas Thor. C’est quasiment définitif, le personnage de Chris Hemsworth est irrécupérable dans un rôle de clown de service. Après tout ce qu’il a vécu, comment peut-on en être arrivé là ? Comment un Thor en quête de lui-même peut-il est totalement incapable de faire ne serait-ce qu’une seule phrase 100% sérieuse de tout le film ? C’est d’une tristesse affolante. En parallèle, notre héros est accompagné d’une Valkyrie (Tessa Thompson) insipide qui est simplement là pour être là. Pas de développement novateur, rien. Le monsieur gêne du film, Korg (Taika Waititi), demeure parmi les pires personnages de tout le MCU. En parallèle, nous retrouvons un Zeus (Russell Crowe) totalement risible … Toute la mythologie de l’univers Marvel n’existe qu’au travers du gag. Au final, les Gardiens de la Galaxie, relégués au rang de figurants en chef, semblent être des saints de la comédie à côté de tout cela.
Abordons maintenant un point hautement sensible du film : sa consistance. En deux petites heures, Waititi cherche à raconter une histoire d’une insignifiance crasse, à mi-chemin entre le sujet des dieux tourné au ridicule absolu et d’autres éléments tellement vastes du mythos Marvel. Au travers tout cela, le film patine dans un rythme vraiment mauvais : le début va relativement vite, avec un enchaînement entre les scènes qui ne permet pas d’assumer une quelconque digestion dans le développement voulu des personnages. Et lorsque l’on approche du grand final ? Des lenteurs… Le tout n'est pas aidé par une musique « électrique » qui colle bien au film, mais n'aide pas à lisser le rythme. La même musique efface également totalement la partition de Michael Giacchino…
Maintenant que le constat est posé, saupoudrons le tout de la composante humour de Waititi. Si on sait ce qu’elle représente pour le réalisateur, jamais on ne pourra accepter qu’elle soit aussi destructrice. L’humour est présent en quasi-continu comme jamais dans un film Marvel. Nous ne jugerons pas de sa qualité car il est certain que beaucoup de gens en rigoleront et qu’il est possible que moi-même soit concerné par-ci par-là, mais jamais un film du MCU n’aura été aussi gênant et gâché en raison de cela. Quand nous entrons dans une scène dramatique ou intimiste, il est absolument impossible de s’y installer tant on sait que l’humour massacrera tout quelques secondes plus tard, ou lors de la scène suivante. Une scène d'action importante semble relativement y échapper, permettant alors de mettre en évidence de vrais choix réussis visuellement et une très bonne réalisation. Et quand on aborde cette bonne réalisation, là encore, nous nous retrouvons dans le cas où du positif émerge, et où il est presque anéanti par de la négativité tant on perçoit le gâchis d’ensemble.
Au final, Thor : Love and Thunder est assurément une suite de Thor : Ragnarok où les composantes humour et « je-ne-prends-rien-au-sérieux » sont poussées à un niveau extrême totalement destructeur, si bien qu'aucun élément réellement positif, bien construit ou sérieux n'arrive à exister en parallèle. Même si Christian Bale et Natalie Portman cherchent à porter de bons personnages, associés à des intrigues correctes, la bouillie générale dans laquelle tout cela est noyé ne permet pas de relever un niveau désespérant. Certes, il fallait s'y attendre en remettant l'arc comics en or de Jason Aaron entre les mains d’un réalisateur en roue libre, mais le massacre va trop loin, beaucoup trop loin. Ici, le constat est implacable : le véritable Boucher des Dieux n'est autre que Taika Waititi... De « sauveur » à destructeur, il n'y a parfois qu'un pas.
Contenu positif Contenu « négatif » - Gorr, un méchant passable qui tente de ne pas se noyer dans le flot d’absurdité du film
- Développement correct pour Jane Foster
- Effets spéciaux, visuels et réalisation
- Le rythme du film est affolant
- Tellement de potentiel gâché, à tous les étages
- Thor, clown de service à la limite de l’irrécupérable
- Une histoire sans grand intérêt
- Un humour omniprésent et destructeur
Ma note : 4 / 10 Moyenne de Marvel CinéVerse : 5,5 / 10
Le film Thor : Love and Thunder est réalisé par Taika Waititi et sort en salles le 13 juillet 2022 avec Chris Hemsworth dans le rôle de Thor, Christian Bale dans le rôle de Gorr le Boucher des Dieux, Tessa Thompson dans le rôle de Valkyrie, Jaimie Alexander dans le rôle de Sif, Taika Waititi dans le rôle de Korg, Russell Crowe dans le rôle de Zeus et Natalie Portman dans le rôle de Jane Foster/Mighty Thor.
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L'épisode "Première mission" [01x02] de MISS MARVEL est sorti - votre avis et notre critique !
- Par keeper918
- Le Mer 15 juin 2022
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À l’heure du deuxième épisode de Miss Marvel, Kamala Khan se retrouve confrontée à des ennuis à la Peter Parker … Comment associer la découverte de ses super-pouvoirs – ainsi que le nouveau monde dans lequel elle entre progressivement – à sa vie d’adolescente dans une famille exigeante. C’est sans surprise que la famille de Khan est un pilier de ce que la série raconte. Dans Première mission, épisode qui ne porte pas particulièrement bien son nom, on remarque la religion et son traitement jouent un rôle très intéressant, abordée sous un prisme singulier par Marvel. Toujours dans l’optique d’innover dans ses messages et son traitement de sujets donnés, Marvel joue quelque peu avec le feu sur ce que certains – les principaux concernés d’abord – qualifiaient ici de « non-respect » pour la religion (alcool, critique sur la place de la femme dans la religion, coutumes pas respectées, scène absurde à la mosquée …). Et pourtant, c’est là quelque chose de commun dans le traitement voulu puisque Marvel représente des éléments de la réalité, des perceptions différentes de la religion, sans pour autant imposer un point de vue ou une valeur qui serait meilleure. Cet aspect est d’autant plus visible au travers de la famille de Kamala : une jeune adolescente qui semble se détacher légèrement de la question, des parents plus ou moins flexibles sur le sujet et un frère très ancré et pratiquant.
Ce sujet, qui est réellement sensible, pourra tout à fait déranger, en particulier pour les personnes ayant leur propre sensibilité sur le sujet. De notre point de vue, plus extérieur à tout cela, Marvel ne cherche pas à jeter le discrédit sur le sujet, bien au contraire : le sujet est abordé sous plusieurs angles, tel qu’il est présent dans le monde réel et offre des perspectives variées une religion peu abordée du côté de l’univers super-héroïque. C’est également à l’image du personnage de Nakia Bahadir que l’on découvre plus en profondeur cette semaine. Il sera intéressant par la suite de voir comment le sujet sera abordé, puisque nous sommes à l’épisode 2 uniquement. La religion pourra être abordée comme un obstacle, mais également comme un élément fondamental dans le développement de la jeune héroïne. Encore une fois, impossible d’omettre la performance d’Iman Vellani. C’est à croire qu’elle est née pour le rôle. Le côté super actif du personnage est relativement bien transcrit, surtout lorsqu’on introduit Kamran. Difficile toutefois de cerner où l’on se dirige avec la nouvelle intrigue présentée en fin d’épisode. Que veulent ces gens ? Sont-ils du Clan Destine comme le veulent les rumeurs ? Ce mystère aura au moins le mérite d’être introduit tôt, mais il faut veiller à ne pas patiner dans ce format restrictif de 6 épisodes.
Malgré un développement personnage intéressant, celui-ci est à double tranchant et lorsque l’on cherche à s’appuyer sur les forces du premier épisode, on voit aussi que la réalisation de Meera Menon est nettement moins fraîche que celle du duo Adil El Arbi/Bilall Fallah. On reste dans les bases installées précédemment, mais on ne s’y appuie plus autant. En parallèle, on peine à être embarqué dans le scénario d’ensemble au travers d’un épisode moins rythmé et moins emballant. Du côté des inquiétudes liées aux changements sur les pouvoirs de Miss Marvel … Que dire, si ce n’est qu’un indice de poids est posé : les pouvoirs ne proviennent pas (totalement) dans son mystérieux bracelet. Et si celui-ci était une sorte de pré-activateur de pouvoirs liés aux Inhumains ? Et si le mystère de tout cela remonte aux histoires Pakistanises de la famille Khan ? Là aussi, Marvel ose en traitant le sujet controversé de la Partition des Indes. Enfin, après une certaine débâcle générale autour des effets spéciaux (sur Moon Knight notamment), force est de constater que les constructions cosmiques de Kamala rendent plutôt bien !
Dans l’ensemble, cet épisode Première mission est à mi-chemin entre un bon épisode et un épisode moyen. La principale force, à savoir le développement familial et religieux, peut s’avérer être un fort point crispation ; et on ne parvient pas à trouver un autre point d’ancrage pour rehausser l’engouement général … Au moins pour cet épisode-ci. Rendez-vous donc pour l’épisode 3, qui aura pour mission de nous emballer dans l’intrigue de la série.
Miss Marvel - S01E02 : Première mission - En cherchant l'origine de ses nouveaux pouvoirs, Kamala et Bruno découvrent l'étendue de ses capacités. Mais Kamala met son entraînement de super-héroïne de côté quand elle rencontre Kamran, le nouveau de l'école. Ses pouvoirs vont être mis à rude épreuve quand elle sera confrontée à une situation périlleuse qu'elle est la seule à pouvoir dénouer.
Contenu positif Contenu « négatif » - Plusieurs bons mystères distillés par-ci par-là (sur les pouvoirs, sur les antagonistes ...)
- Un traitement religieux ouvert sur le monde actuel, mature et avec différentes perspectives
- Le même traitement religieux peut être à double-tranchant et déranger ...
- Difficulté d'être pleinement emballé par l'intrigue jusqu'ici
- Une réalisation moins fraîche
Note : 6 / 10
La série Miss Marvel est réalisée par Adil El Arbi, Bilall Fallah, Sharmeen Obaid-Chinoy et Meera Menon, scénarisée par Bisha K. Ali et est diffusée depuis le 8 juin 2022 sur Disney+. On retrouve au casting Iman Vellani dans le rôle de Kamala Khan/Miss Marvel, Matt Lintz dans le rôle de Bruno Carrelli, Yasmeen Fletcher dans le rôle de Nakia Bahadir, Zenobia Shroff dans le rôle de Muneeba Khan, Mohan Kapoor dans le rôle de Yusuf Khan, Saagar Shaikh dans le rôle de Aamir Khan, Rish Shah dans le rôle de Kamran, Laurel Marsden dans le rôle de Zoe Zimmer et Laith Nakli dans le rôle de Sheikh Abdullah.
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Le film DOCTOR STRANGE IN THE MULTIVERSE OF MADNESS est sorti - votre avis et notre critique !
- Par keeper918
- Le Ven 06 mai 2022
- 1 commentaire
Attendu depuis son annonce en 2019 pour être potentiellement le prochain échelon à grandes conséquences de l’Univers Cinématographique Marvel, le Doctor Strange in the Multiverse of Madness de Sam Raimi est sorti en salles depuis mercredi. Intimiste, porté par les superbes performances de Benedict Cumberbatch et Elizabeth Olsen et doté d’une histoire rondement bien menée, le film est assurément une réussite, sur fond d’ambiance flirtant avec l’horreur et d’une réalisation d’une grande lisibilité.
Le véritable point fort du film, c’est assurément son duo principal. On a d’un côté Benedict Cumberbatch qui nous gratifie de sa performance ultime en Strange jusqu’à présent. Assurément, son personnage a de quoi se faire voler la vedette à plus d’un titre, mais son écriture juste et efficace, mêlée à un Cumberbatch d’une constante remarquable dans l’exceptionnel, font que son personnage est là pour nous rappeler qu’il s’agit de son film et qu’il est bien présent. Cumberbatch se laisse aussi aller à son propre plaisir au travers des différentes versions de son personnage, aidant à une performance plus large et à un développement scénariste de Strange plus abouti encore. On notera également la superbe introduction d’America Chavez sous les traits de la jeune Xochitl Gomez : c’est efficace et extrêmement bien retranscrit. De quoi faire plaisir à l’heure où Moon Knight fait grincer des dents certains.
A côté de tout ça, on retrouve Elizabeth Olsen. Son chapitre en vaut le détour car elle est tout aussi exceptionnelle, portée par un arc scénaristique fort lancé par sa série solo l’an dernier sur Disney+. Pas de doute, WandaVision est indispensable pour bien comprendre le film (et c’est une première), d’autant plus lorsque le rythme voulu par le film l’installe en méchante de façon brutale pour le spectateur. Néanmoins, la logique est respectée. Les enjeux et la construction amènent à obtenir sans nulle doute une Wanda qui est assurément l’une des meilleures méchantes de tout le MCU. Les méchants, comme ce fut le cas pour des Loki ou des Thanos, ont eu besoin de temps pour se magnifier. C’est le cas ici aussi, puisque ce chavirement dans son personnage remonte à plus loin que le propre prisme de ce film.
Le film possède également une autre attraction : le retour de Sam Raimi dans le genre superhéroïque après sa trilogie sur le Tisseur de Tobey Maguire, démarrée en 2002 par Spider-Man et achevée en 2007 par Spider-Man 3. Raimi propose quelque chose de totalement inédit dans le MCU, repoussant au maximum les frontières autorisés par la classification d’âge pour offrir un film sombre et par moment effrayant. Sa réalisation offre une formidable lisibilité en tout temps et ses propositions visuelles relatives à la magie s’inscrivent parfaitement dans la continuité du Doctor Strange de Scott Derrickson. Raimi n’oublie néanmoins pas ce qui importe grandement : de l’innovation visuelle et des idées vraiment créatives. Le film manque toutefois d’un moment, ou d’une scène clé et marquante, où le spectateur voit son souffle être totalement coupé. On retiendra toutefois les quelques surprises du film, nécessaires quand on entre dans la thématique du multivers. Une chose est sûre, c’est marquant et réussi. En espérant que Marvel décide vite de donner suite à tout ça !
Ce qui était attendu, c’était bien entendu les enjeux. Le multivers l’impose et la réponse est bien présente avec une histoire haletante de A à Z. Les bases ne prennent pas trop leur temps à s’installer, même si pour autant une scène clé du film, à savoir la révélation du ou de la méchante, est relativement abrupte. Là où l’on patine un peu plus, c’est du côté des conséquences pour la suite du MCU. Comme pour WandaVision, on n’ose pas et on préfère peut-être attendre une autre occasion, un évènement plus fort et groupé pour faire exploser l’ensemble des évènements de cette nouvelle ère post-Saga de l’Infini du MCU. En parallèle, le sujet multivers est quelque chose de relativement « touchy », et il sera fondamental de veiller à la cohérence de l’ensemble à l’avenir, d’autant plus à l’heure où le film installe lui aussi de nouvelles règles qui pourraient mettre à mal cette cohérence d’ensemble (cf. What If… ? ou encore Loki). Légère déception pour la musique de Danny Elfman, qui s’appuie par moment sur quelques fulgurances, mais qui n’offre pas de vraie évolution.
En outre, Doctor Strange in the Multiverse of Madness est clairement dans le panier haut du MCU. J’ai presque envie de dire qu’il n’y a pas de magie à cela tant la recette est limpide pour une telle réussite : un bon réalisateur à qui on octroie de la liberté pour installer sa vision, un casting formidable, une histoire forte, belle et à enjeux et bien entendu, une cohérence d’ensemble. On notera accessoirement que la recette est la même que pour Les Eternels, injustement critiqué. Marvel est ainsi tout à fait capable de s’appuyer sur ses forces, tout en osant aller plus loin, aller vers de nouveaux horizons. C’est assurément la voie qu’ils doivent continuer à emprunter à l’avenir pour cette Phase 4.
Contenu positif Contenu « négatif » - Deux acteurs principaux au sommet de leur art
- Un scénario qui tient la route offrant des enjeux forts
- Une très bonne réalisation et des propositions visuelles intéressantes et novatrices
- Des surprises et du teasing de haut-voltige
- Manque d’instants grandement marquants
- Possibles incohérences
- Musique ponctuellement savoureuse, mais dans l’ensemble pas exceptionnelle
Note : 8,75 / 10
Le film Doctor Strange in the Multiverse of Madness est réalisé par Sam Raimi et est en salles depuis le 4 mai 2022 avec Benedict Cumberbatch dans le rôle de Stephen Strange/Docteur Strange, Elizabeth Olsen dans le rôle de Wanda Maximoff/Sorcière Rouge, Benedict Wong dans le rôle de Wong, Christine Palmer dans le rôle de Christine Palmer, Xochitl Gomez dans le rôle de America Chavez et Chiwetel Ejiofor dans le rôle de Karl Mordo.
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Hawkeye - Sortie du final de la saison "Tu parles d'un joyeux Noël !" [01x06] et review !
- Par keeper918
- Le Mer 22 déc 2021
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Quoi de pire qu'une série globalement bonne, qui rate son final avec Tu parles d'un joyeux Noël ! ? Malheureusement, Hawkeye restera peut-être chez certains comme la première fausse note de l'aventure idyllique entre Marvel Studios et Disney+, et ce malgré de belles promesses ... Premièrement, abordons le point principal de l'épisode : le retour de Vincent D'Onofrio en Wilson Fisk/Caïd. Les première minutes résonnent plutôt bien, avec un acting fort et menaçant. Toutefois, malgré 60 minutes d'épisodes, on ressent très vite que l'installation du personnage est bâclée. Il aurait clairement fallu le voir plutôt. Et c'est sans compter sur le traitement qui lui est accordé dans le final, qu'on qualifiera par un mot : ridiculisé. Et c'est là qu'on s'inquiète quelque peu. Le fossé entre le ton des séries Marvel/Netflix (comme Daredevil d'où provient le Caïd) et celles de Marvel Studios est réellement et malheureusement inquiétant. Marvel n'a pourtant pas besoin de faire aussi sombre que les séries Netflix pour réussir, mais il faudrait réussir à prendre le recul et la maturité de se dire que garder une ambiance Noël pour ça ... Bref.
Outre les scènes d'actions qui restent dans l'ensemble bonnes – sur un ton décontracté et appréciables à la fois –, les intrigues s'effondrent toutes unes à unes. Le premier coupable n'est pas nécessairement le format de 6 épisodes, mais il faut bien le dire... La série a bien trop pris son temps auparavant. Le résultat est bien triste puisque soit les différentes intrigues s'achèvent de manière prévisibles et sans saveur, comme la conclusion du personnage de Clint Barton, le dénouement accordé à Maya Lopez ou encore la mission de Yelena Belova ; soit elles sont purement et simplement baclées comme pour l'histoire de la montre ou la construction du personnage de Jack Duquesne... Au fond, il y a vraiment trop de manques. La série elle-même n'offre rien de très attrayant pour la suite (et ce malgré le teasing des producteurs, qui affirmaient qu'elle aurait un impact sur le MCU pour la suite ... Ah bon ?), surtout en ce qui concerne le personnage relativement fade qu'est Maya Lopez et qui aura le droit à son spin-off, Echo.
Sur ce fond tâché de déceptions, un point positif avec l'arc consacré à Kate Bishop qui est bien traité. Le personnage aura sû parfaitement s'installer et grandir, tout en ayant quelques passages intéressants à son échelle personnelle, comme un important combat au cours de cet épisode ... Au détriment de la crédibilité d'un autre personnage. L'épisode continue également ce que la série aura su faire avec brio : offrir un meilleur hommage à Black Widow que le film Black Widow lui-même. Dans l'ensemble, Hawkeye est une bonne et sympathique série. Mais compte tenu du potentiel entre-aperçu par moments et de certains éléments traités à l'héritage lourd qui sont tous les deux gâchés, quelques déceptions viennent ternir l'expérience globale. Dommage, car plus que de ne pas réussir à décoller, la série se crashe quelque peu sur la fin en raison d'un scénario d'ensemble bancal et très mal réparti. Le point d'atterrisage est donc relativement en retrait de WandaVision, Falcon et le Soldat de l'Hiver et autres Loki ...
Hawkeye - S01E06 : Tu parles d'un joyeux Noël ! - L'équipe Clint-Kate doit faire face aux conséquences quand la vérité sur le complot qui se trame est révélée.
Contenu positif Contenu « négatif » - Une action qui reste globalement bonne
- Vincent D'Onofrio
- L'arc Kate Bishop, qui est le seul globalement bon à l'issue de la série
- Immense gâchis autour du Caïd
- Conclusion de Clint Barton
- Trop de passages tournés au ridicule / ambiance Noël qui ne colle
- Aucune menace lourde pour un dénouement
- Le fossé entre les séries Marvel/Netflix et les séries Marvel/Disney+ risque de faire mal...
- Trop de teasing inutiles ...
Note : 6 / 10
L’ancien Avenger Clint Barton a une mission apparemment simple : retourner dans sa famille pour Noël. Possible ? Peut-être avec l’aide de Kate Bishop, une archère de 22 ans qui rêve de devenir une super-héroïne. Ils vont devoir faire équipe alors qu’une présence du passé de Barton menace de faire dérailler l’esprit festif.
La série Hawkeye est diffusée depuis le 24 novembre 2021 sur la plateforme Disney+ avec Jeremy Renner dans le rôle de Clint Barton/Hawkeye, Hailee Steinfeld dans le rôle de Kate Bishop, Vera Farminga dans le rôle de Eleanor Bishop, Florence Pugh dans le rôle de Yelena Belova, Fra Fee dans le rôle de Kazi, Tony Dalton dans le rôle de Jack Duquesne, Alaqua Cox dans le rôle de Maya Lopez/Echo et Zahn McClarnon dans le rôle de William Lopez.
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Spider-Man : No Way Home - Sortie et critique du film !
- Par keeper918
- Le Mer 15 déc 2021
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Nous le savions tous. Spider-Man : No Way Home serait un événement à part entière. Pour certains fans, peut-être à la même échelle que ce qu’avaient été Avengers : Infinity War et/ou Avengers : Endgame il y a 2 et 3 ans. Au travers de 2h30 toujours au sommet de l’intensité, Spider-Man : No Way Home nous embarque et nous emmène dans un film proposant une action exceptionnelle, des émotions secouées dans tous les sens et dans un sentiment de profond respects pour les films d’autrefois de Sam Raimi et Marc Webb.
L’un des points forts majeurs du film, c’est qu’il est réellement intense du début à la fin, sur des sujets qui sont distincts puisqu’en effet, il doit gérer à la fois les répercussions de Spider-Man : Far From Home tout en traitant l’aspect très impactant du Multivers, via notamment l’invité MCU du film : Docteur Strange (Benedict Cumberbatch), dont le rôle est plaisant sans être envahissant. À travers ce film « puissant », Tom Holland ne sort une prestation incroyable, comme jamais vue auparavant dans ce rôle de Peter Parker. Il s’agit de tout ce que nous attendions pour faire éclore pleinement ce personnage. De l’impact, de l’émotion. Autre bon point pour la MJ de Zendaya qui se démarque réellement positivement dans ce film, après un rôle anecdotique dans Homecoming et trop « discutable » dans Far From Home. Là encore, les fans de la première heure auront matière à discuter, mais l’écriture du personnage est en très net progrès !
Au niveau du scénario, celui-ci est globalement bon, même si quelques facilités qui se glissent par-ci par-là … Parfois même grotesques, notamment en ce qui concerne le personnage de Ned Leeds (Jacob Batalon). Toutefois, il est dans l’ensemble très bon, avec des enjeux puissants et surtout, un immense respect pour les matériaux originaux (comics) et les anciens films (trilogie Spider-Man de Sam Raimi et duologie The Amazing Spider-Man de Marc Webb). Malgré la question du Multivers, les conséquences laissées par la fin de Spider-Man : Far From Home sont très bien traitées. Peut-être que nous aurions avoir eu le droit à un peu plus de justesse pour cette partie, notamment en raison de l’humour, mais rappelons que celui-ci a tout à fait sa place dans un film Spider-Man. Saluons bien évidemment, au milieu de tout cela, les énormes surprises qui provoquent de fortes étincelles chez les fans. Des étincelles au niveau d'Avengers : Endgame.
Intéressons-nous désormais aux antagonistes du film … Quelle joie de recroiser, parfois des dizaines d’années plus tard, des méchants emblématiques comme le Bouffon Vert ou Docteur Octopus. Je tiens à mettre en avant la performance de haute voltige de Willem Dafoe, à fond dans son rôle. Et cela se ressent à l’écran. Il en est de même pour Alfred Molina en Dr. Octopus, qui probablement l’antagoniste le plus au centre du film, tandis que le Bouffon Vert est le plus important, ce qui amenant à des scènes extrêmement fortes. Les méchants de The Amazing Spider-Man sont un peu en retrait à mon sens d'un point de vue qualitatif. Le Electro de Jamie Foxx est traité dans la continuité de celui de son film, mais avec plus de justesse sans être pour autant transcendant. Pas grand-chose à dire sur le Lézard ou l’Homme-Sable.
Là où Spider-Man : No Way Home est fort également, c’est au niveau des enjeux, bien plus élevés que dans les précédents opus. Après tout, c’est presque la condition nécessaire quand on traite de Multivers. À enjeux élevés, dénouement fort. Après un développement puissant pour Peter Parker tout au long du film, nul doute que le film laissera des traces marquantes pour la suite, offrant au passage un renouveau de fort bel augure pour le personnage. À l’échelle du MCU, les enjeux sont tout aussi forts. Nous ne sommes bien évidemment pas au niveau d’Avengers : Infinity War, Endgame ou encore Les Éternels, mais ils peuvent se situer juste en dessous. C’est dire ! On regrette peut-être toutefois le manque de continuité – et par conséquent de fil rouge – dans l’intrigue globale du Multivers. Si bien qu’il s’agit plutôt d’un thème commun qu’une intrigue commune.
Dernier point à aborder, le contexte global extérieur au film, à commencer par la réalisation de Jon Watts qui est en net progrès, même si on le ressentait quelque peu avec Spider-Man : Far From Home. Certains passages sont bien plus travaillés et bien plus pensés. On constate même quelques fulgurances par moment à l’instar des superbes scènes d’illusions de Mystério dans le précédent film. Toutefois, celle-ci n’a toujours rien de très exceptionnel et Spider-Man mérite probablement mieux. Certains passages clés du film auraient mérité un traitement plus approfondi (plus de temps ? ralentis ? couleurs ?). Du côté des musiques, il en est de même. Impossible de critiquer la partition de Michael Giacchino, qui s’appuie notamment beaucoup sur d’anciens thèmes, mais son utilisation aurait pu être plus marquée encore.
En conclusion, le joyau d’émotions, de fan-service positif et d’action que devait être Spider-Man : No Way Home est là, bien au rendez-vous. Difficile de classer le film avec exactitude, mais les parallèles avec la qualité et les défauts d'Avengers : Endgame sont nombreux : beaucoup de moments très forts, une conclusion marquante avec ses éléments de renouveau, mais néanmoins quelques défauts et certains facilités. Du grand spectacle et des promesses jouissives pour l’avenir du Tisseur au sein du MCU et éventuellement au-delà ! Merci en tout cas à Marvel pour ce magnifique enchaînement Les Éternels - Spider-Man : No Way Home. Nul doute que Doctor Strange in the Multiverse of Madness sera également la hauteur en mai prochain.
Contenu positif Contenu « négatif » - Un Tom Holland qui offre une performance exceptionnelle
- MJ (Zendaya) qui remonte dans mon estime
- La réalisation de Jon Watts est en progrès
- Le Spider-Man que l’on attendait enfin est là !
- Des surprises de très très haut niveau
- Le respect pour l'héritage de l'histoire cinématographique de Spider-Man
- Quelques facilités scénaristiques dommageables
- Quelques légères incohérences
- Réalisation de Jon Watts en progrès, mais pas encore à la hauteur de certains moments qui auraient pu encore plus être sublimés
Note : 9 / 10
SPOILERS
Scènes post-génériques
Scène inter-générique
Eddie Brock (Tom Hardy), et son symbiote Venom, provenant tous les deux d'une autre réalité (cf. scène post-générique du film Venom : Let There Be Carnage) se trouvent dans un bar et discutent avec le serveur des différents héros existant sur la Terre dans cette réalité, dont Iron Man et Hulk. Soudainement, comme les autres individus provenant d'autres réalités, ils commencent à s'effacer et sont ramenés dans leur réalité, au grand désarroi de Venom face au peu de temps passé ici. Après leur disparition, un bout de symbiote reste présent sur la table et commence à se déplacer...
Scène post-générique
La scène post-générique est en fait une première bande-annonce inédite pour le film Doctor Strange in the Multiverse of Madness, en salles le 4 mai 2022. Ces premières images révèlent notamment des premiers aperçus de Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) avec Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen), Wong (Benedict Wong) et America Chavez (Xochitl Gomez). On y retrouve également Karl Mordo (Chitewel Ejiofor) avec un nouveau look, Christine Palmer (Rachel McAdams), une créature tentaculaire dotée d'un oeil (qui devrait être Gargantos) ou encore un Docteur Strange obscur, qui pourrait tout à fait être celui introduit dans la série animée What If... ?.
Pour la première fois dans l’histoire cinématographique de Spider-Man, l’identité du héros sympa du quartier est révélée, et ses responsabilités de super héros entrent en conflit avec sa vie privée, mettant ainsi en danger ses proches. Quand il demande de l’aide à Docteur Strange pour rétablir les choses et garder son secret, le sort ouvre une brèche dans leur monde, libérant les méchants les plus puissants ayant jamais combattu un Spider-Man dans tous les univers confondus. À présent, Peter va devoir affronter son plus grand défi, qui altèrera non seulement son futur, mais aussi celui du Multivers.
Le film Spider-Man : No Way Home est réalisé par Jon Watts et est sorti le 15 décembre 2021 avec Tom Holland dans le rôle de Peter Parker/Spider-Man, Zendaya dans le rôle de Michelle Jones, Jacob Batalon dans le rôle de Ned Leeds, Marisa Tomei dans le rôle de May Parker, Benedict Cumberbatch dans le rôle de Stephen Strange/Dr. Strange, Jon Favreau dans le rôle de Happy Hogan, Jamie Foxx dans le rôle de Max Dillon/Electro et Alfred Molina dans le rôle de Otto Octavius/Dr. Octopus.
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Hawkeye - Sortie de l'épisode "Le Ronin" [01x05] et review !
- Par keeper918
- Le Mer 15 déc 2021
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Cette semaine, Hawkeye rate clairement son envol. Et c'est bien dommage. Après un bon épisode, Le Ronin, cinquième et avant-dernier épisode de la saison, ne parvient pas à lever les enjeux et à captiver pleinement le spectateur. La faute à des longueurs trop présentes. Ce qui était une force jusqu'ici s'inscrit comme une faiblesse aujourd'hui car le dénouement final approche. Certes, le puzzle de l'intrigue semble désormais s'assembler, mais ce n'était pas fondamentalement la façon attendue pour le faire. Néanmoins, une arrivée tant attendue est bien là et remonte à elle-seule quelque peu le ressenti final de l'épisode. Une véritable apparition aurait toutefois été nettement préférable.
Du côté du positif, on a bien évidemment l'entrée fracassante de Florence Pugh dans la série. Plus que de simplement servir d'antagoniste, l'épisode s'attarde avec justesse au film Black Widow (sans gêner l'intrigue de la série, qui prend malgré tout son temps...) et tisse les liens entre les deux. C'est quand même fou comment un évènement donné du MCU est capable de provoquer de tels frissons à l'écran à chaque fois ! Par ailleurs, force est de constater qu'un acteur externe à la série et l'intrigue permet de la faire avancer comme jamais auparavant ... Peut-être est-ce aussi là la faiblesse globale de la série. C'est lent ...
On retiendra aussi une Kate Bishop qui se retrouve dans des situations singulières mais qui reste totalement fidèle à elle-même. Preuve, s'il en fallait une, que ce personnage a vraiment quelque chose de particulier, une Hawkeye 2.0 qui saura s'installer dans un MCU plus large à l'avenir (Young Avengers ?). Clint Barton se décide également enfin à passer la deuxième pour résoudre toute cette histoire ... De façon hyper maladroite et faible. C'est à se demander où est passé l'Avenger original et surtout l'agent du S.H.I.E.L.D. reconnu. En bref, cet épisode reste appréciable, apporte des éléments nouveaux, des éléments fracasseurs à l'échelle du MCU street-level. Pour autant, ces éléments ne suffisent plus et peuvent plus être les arbres cachant la forêt de lenteurs qui marquées. Espérons que l'épisode final soit à la hauteur !
Hawkeye - S01E05 : Le Ronin - Kate est prête à renoncer à devenir une superhéroïne, suite à une dispute avec Clint. Clint, lui, rongé par la culpabilité, s'apprête à affronter la Mafia des Survêtes et à assumer son passé. Mais tout est bouleversé quand Kate fait une surprenante découverte.
Contenu positif Contenu « négatif » - Début d'épisode
- Florence Pugh
- Le GRAND retour
- Trop de lenteurs à un épisode de la fin
- Le poids de la menace ne se ressent pas en dehors de la révélation finale
- Clint Barton trop faiblard
- Réalisation moins marquée
Note : 6,25 / 10
L’ancien Avenger Clint Barton a une mission apparemment simple : retourner dans sa famille pour Noël. Possible ? Peut-être avec l’aide de Kate Bishop, une archère de 22 ans qui rêve de devenir une super-héroïne. Ils vont devoir faire équipe alors qu’une présence du passé de Barton menace de faire dérailler l’esprit festif.
La série Hawkeye est diffusée depuis le 24 novembre 2021 sur la plateforme Disney+ avec Jeremy Renner dans le rôle de Clint Barton/Hawkeye, Hailee Steinfeld dans le rôle de Kate Bishop, Vera Farminga dans le rôle de Eleanor Bishop, Florence Pugh dans le rôle de Yelena Belova, Fra Fee dans le rôle de Kazi, Tony Dalton dans le rôle de Jack Duquesne, Alaqua Cox dans le rôle de Maya Lopez/Echo et Zahn McClarnon dans le rôle de William Lopez.
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Hawkeye - Sortie de l'épisode "On fait équipe, non ?" [01x04] et review !
- Par keeper918
- Le Mer 08 déc 2021
- 0 commentaire
Comme pour Falcon et le Soldat de l'Hiver ou encore Loki, nous sommes habitués aux épisodes de transition au moment où le rythme s'accélère. Et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose puisque On fait équipe, non ?, le nouvel épisode d'Hawkeye, est réellement appréciable en plusieurs points. Premièrement, et avant de passer à la révélation finale peut-être un peu trop spoilée par la promotion, intéressons aux doses d'émotions apportées. Le deuil de Natasha Romanoff avait été jusqu'ici mis en retrait vis-à-vis de celui de Tony Stark, mais force est de constater que la balance s'équilibre (voire s'inverse presque), notamment lorsqu'on le vit au travers d'un Jeremy Renner qui retranscrit l'émotion et l'humanité de son personnage à la perfection. Cette semaine, c'est bien lui la star.
Inutile de tourner longtemps autour du pot, puisque la mystérieuse figure masquée aux lunettes thermiques vertes, teasée par une vidéo promo cette semaine, est bel et bien Florence Pugh dans son rôle de Yelena Belova. Une chose est sûre, elle intervient au plus mauvais moment. Se peut-il que les intrigues de la série et celle autour de Valentina Allegra de Fontaine soient liées ? En parallèle à cela, l'intrigue, justement, avance à petits pas cette semaine, mais on constate que Barton révèle presque pour la première fois son identité de Ronin. Nul doute désormais que cela jouera un rôle fondamental pour la suite de la série, notamment pour Maya Lopez (Alaqua Cox) et/ou pour le mystérieux Oncle.
Quelques petits éléments et/ou facilités nous sautent aux yeux : Où est passée la Tour des Avengers dans les plans larges de New York ? Pourquoi Laura Barton devient subitement une sorte d'agent secrète ? À ce propos, il est dit dans Avengers : L'Ère d'Ultron qu'une toute petite poignée de personnes sont au courant pour la famille de Barton. Certes, celle-ci a rencontré une large ribambelle de héros depuis (cf. Avengers : Endgame), mais comment Maya peut-elle être au courant aussi facilement ? On notera une superbe bande sonore qui appuie bien les moments d'émotion et une réalisation toujours aussi propre par Bert & Bertie, malgré le fait qu'elle aurait pu un petit plus s'attarder sur le combat final. Peut-être est-ce moi qui regrette le style de combat très (trop ?) sobre de Barton ?
Hawkeye - S01E04 : On fait équipe, non ? - Kate est prête à renoncer à devenir une superhéroïne, suite à une dispute avec Clint. Clint, lui, rongé par la culpabilité, s'apprête à affronter la Mafia des Survêtes et à assumer son passé. Mais tout est bouleversé quand Kate fait une surprenante découverte.
Contenu positif Contenu « négatif » - Développement de Clint Barton
- Émotion autour de Black Widow
- Entrée en scène de vous-savez-qui
- Comment la famille d'Hawkeye peut-elle être facilement trouvable ?
- Où est la Tour des Avengers ?
- Moins de rythme
Note : 7 / 10
L’ancien Avenger Clint Barton a une mission apparemment simple : retourner dans sa famille pour Noël. Possible ? Peut-être avec l’aide de Kate Bishop, une archère de 22 ans qui rêve de devenir une super-héroïne. Ils vont devoir faire équipe alors qu’une présence du passé de Barton menace de faire dérailler l’esprit festif.
La série Hawkeye est diffusée depuis le 24 novembre 2021 sur la plateforme Disney+ avec Jeremy Renner dans le rôle de Clint Barton/Hawkeye, Hailee Steinfeld dans le rôle de Kate Bishop, Vera Farminga dans le rôle de Eleanor Bishop, Florence Pugh dans le rôle de Yelena Belova, Fra Fee dans le rôle de Kazi, Tony Dalton dans le rôle de Jack Duquesne, Alaqua Cox dans le rôle de Maya Lopez/Echo et Zahn McClarnon dans le rôle de William Lopez.